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Moroni: les troupeaux de veaux remplacent l’opposition dans la rue

Vous l’aurez compris, c’est du sarcasme qui trouve tout son sens dans le contexte politique actuel au pays.

Si la nature a horreur du vide, les rues de Moroni ne sont pas en reste. Depuis l’arrivée d’Azali Assoumani au pouvoir, manifester sur le territoire national est devenu un danger certain et permanent. Des violents coups de bottes, des méchants coups de matraque, des nuages de gaz lacrymogènes et, pire encore, de balles réelles. Tel est le sort réservé aux têtus qui osent braver les interdits de la préfecture qui n’a jamais toléré une manifestation quelles que soient sa nature et la corporation organisatrice, si et seulement si elle est contre le régime.

Force est de constater qu’en l’absence des spectacles des forces politiques et de la société civile, les rues de la capitales sont livrées dans une monotone grisaille. Conséquence de cette politique de main, ce sont les troupeaux de veaux qui occupent les rues sous la bénédiction, on imagine, de la préfecture du centre, prompte à signer des réquisitions aux forces publiques dès qu’il s’agit d’êtres humains. Pendant l’été et les deux qui le précèdent, l’on retrouve régulièrement ce spectacle désolant dans la capitale. Espérons seulement que ces bêtes ne portent atteinte à l’ordre public…

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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