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Madagascar : un mandat d’arrêt international émis contre l’homme d’affaires Mamy Ravatomanga, proche de l’ancien président Rajoelina

Nouveau rebondissement dans l’affaire des proches du pouvoir déchu. La justice malgache, à travers le Pôle Anti-Corruption (PAC) d’Antananarivo, a émis un mandat d’arrêt international contre l’homme d’affaires Mamy Ravatomanga, l’un des plus influents du pays et considéré comme proche de l’ancien président Andry Rajoelina.

Selon un document officiel signé par la doyenne des juges d’instruction du PAC, Mamy Ravatomanga est poursuivi pour blanchiment de capitaux, enrichissement illicite et infractions économiques. Le mandat précise que tout officier ou agent de la force publique est sommé de l’arrêter et de le transférer immédiatement vers la Maison Centrale d’Antananarivo (Antanimora).

L’homme d’affaires, connu pour ses multiples sociétés actives dans les médias, le bâtiment et l’import-export, était depuis plusieurs années dans le collimateur de la justice. Ses liens étroits avec l’ancien régime ont souvent été évoqués par la presse locale, notamment dans des affaires de marchés publics douteux et de financement politique opaque.

Cette décision intervient dans un contexte où les nouvelles autorités malgaches affirment vouloir assainir la gestion publique et rompre avec « les pratiques du passé ». Elle marque une volonté d’ouvrir la voie à une véritable lutte contre la corruption, longtemps considérée comme un fléau endémique à Madagascar.

Pour plusieurs observateurs, ce mandat d’arrêt international illustre le tournant judiciaire amorcé depuis le départ de Rajoelina et la montée en puissance du colonel Michaël Randrianirina, désormais à la tête de l’État. Le nom de Ravatomanga, longtemps intouchable, symbolise l’alliance entre pouvoir politique et fortune privée que les nouvelles autorités semblent désormais vouloir briser.

« Ce n’est qu’un début », confie une source proche du PAC. « D’autres dossiers concernant d’anciens dignitaires et leurs partenaires économiques sont en cours d’instruction. »

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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