
L’affaire prend une tournure internationale. À Maurice, les autorités ont décidé de geler les avoirs de l’homme d’affaires malgache Mamy Ravatomanga, réputé proche du président malgache destitué Andry Rajoelina. Cette décision, confirmée par la Commission contre les crimes financiers (FCC), s’inscrit dans le cadre d’une enquête pour blanchiment d’argent.
Arrivé à Maurice le 12 octobre à bord d’un jet privé en provenance de Madagascar, Mamy Ravatomanga n’est pas passé inaperçu. Son arrivée, sans plan de vol ni autorisation préalable, a immédiatement attiré l’attention des autorités locales. D’autant plus que, durant le mouvement de contestation populaire à Antananarivo, il était dans le viseur des manifestants qui le soupçonnaient de détournements et de pratiques économiques douteuses.
Dès le lendemain de son atterrissage, la FCC a ouvert une enquête officielle, se basant sur des plaintes déposées par des ressortissants malgaches résidant à Maurice. Les enquêteurs affirment disposer de renseignements crédibles selon lesquels l’homme d’affaires aurait transféré plusieurs millions d’euros vers l’île dans le but de les déplacer ensuite vers un autre pays.
Le gel des avoirs vise non seulement Mamy Ravatomanga, mais aussi son épouse et les sociétés dans lesquelles ils détiennent des parts. Le gouvernement mauricien a, de son côté, confirmé qu’une enquête policière distincte est en cours pour clarifier les conditions d’arrivée du jet privé.
Toujours sur le sol mauricien, Mamy Ravatomanga reste libre de ses mouvements, bien qu’il doive obtenir une autorisation préalable pour quitter le territoire. Son avocat a assuré qu’il entend coopérer pleinement avec les autorités et qu’il n’a « rien à se reprocher ».
IBM
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