Antananarivo, 25 octobre 2025 — Après plusieurs semaines de silence, les partisans du président déchu Andry Rajoelina ont repris la rue. Ce samedi matin, la Place du 13 Mai, symbole historique des luttes politiques malgaches, a retrouvé son effervescence. À leur tête, Marie Michelle Sahondrarimalala, ministre de l’Éducation nationale sortante, a conduit la marche avant de se diriger vers la Haute Cour constitutionnelle.
Face à la foule, la ministre a dénoncé ce qu’elle qualifie de « prise de pouvoir par la force » et de « coup d’État armé ». Selon elle, l’arrivée au pouvoir du colonel Michaël Randrianirina n’est qu’une « transition militaire provisoire », et Andry Rajoelina demeure, pour ses partisans, le seul président légitime de la République. « Ce n’est pas parce que nous nous sommes tus que nous acceptons la situation », a-t-elle lancé, sous les applaudissements des manifestants brandissant des pancartes réclamant le « respect de la loi ».
La ministre a également dénoncé un climat de peur et de répression : « Le pays est dirigé par les armes. Des chefs de fokontany sont contraints à la passation forcée, et les voix dissidentes sont réduites au silence », a-t-elle accusé, évoquant même une « chasse aux sorcières ».
Parmi les figures présentes, Rinah Rakotomanga, ancienne directrice de la communication de la présidence, a opté pour un ton plus apaisé. Elle a appelé au dialogue national et au respect des libertés fondamentales. « Nous ne sommes pas en guerre. Discutons », a-t-elle plaidé, exhortant les nouvelles autorités à « cesser de terroriser les gens » et à privilégier la voie du consensus.
IBM


Réagissez à cet article