
Antananarivo, 12 octobre 2025 – Alors que Madagascar traverse une crise politique sans précédent, le président Andry Rajoelina a quitté, ce dimanche après-midi, l’île de Sainte-Marie à bord d’un avion Casa. Selon des sources concordantes, le chef de l’État était arrivé sur l’île par hélicoptère avant d’embarquer discrètement à destination inconnue.
Aucune communication officielle n’a été faite sur ce déplacement. Une source proche de l’aéroport évoque un vol organisé dans la plus grande discrétion, sans aucune annonce publique. Interrogée à ce sujet, la présidence a simplement indiqué que le chef de l’État « poursuit normalement ses activités » et « reste pleinement engagé dans la gestion du pays ».
Mais ce départ intervient dans un contexte particulièrement tendu. Les manifestations menées par la Génération Z Madagascar et plusieurs figures de l’opposition se poursuivent dans la capitale. Les protestataires appellent à la fermeture des administrations et réclament la destitution du président Rajoelina ainsi qu’une refonte du système politique.
Dans le même temps, un changement majeur s’est opéré au sommet de l’armée. Le Général Pikulas Démosthène a été nommé chef d’État-major des armées. Selon plusieurs observateurs, il est désormais considéré comme le nouvel homme fort du pays. Toutes les instructions et directives émaneront désormais de la CAPSAT (Corps d’administration des personnels et des services de l’armée de terre), d’où est issue cette nomination.
Ce bouleversement au sein de l’institution militaire marque un tournant décisif. Une partie de l’armée et de la gendarmerie a déjà exprimé son soutien au peuple, affirmant vouloir « protéger et non terroriser ». Dans les rues d’Antananarivo, les manifestants, galvanisés par ces prises de position, appellent désormais à « un changement historique » et à la « naissance d’une nouvelle République ».
IBM
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