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Madagascar bascule : des militaires en rébellion, Rajoelina en fuite

Antananarivo a connu une journée d’une intensité historique, ce samedi 11 octobre. En fin d’après-midi, des militaires du Corps d’administration des personnes et des services de l’armée de terre (CAPSAT) ont fait irruption dans la capitale, marquant le début d’une mutinerie ouverte contre le pouvoir d’Andry Rajoelina. Les soldats, qui avaient dès le matin appelé leurs camarades à « refuser de tirer » et à « prendre leurs responsabilités », ont pris le contrôle du centre-ville sans rencontrer une forte résistance.

Les mutins ont investi la place du 13-Mai, lieu emblématique de toutes les révolutions malgaches depuis les années 1970. Portés en triomphe par une foule en liesse, ils ont symboliquement repris cet espace, devenu une nouvelle fois le théâtre du basculement du pouvoir. Selon plusieurs sources locales, le président Rajoelina, affaibli par plusieurs semaines de manifestations massives, aurait quitté Antananarivo pour une destination encore inconnue.

Dans une déclaration diffusée par les insurgés, le CAPSAT a dénoncé la dérive du régime et les ordres jugés « illégaux » donnés contre la population. « Nous ne protégeons plus le peuple, nous exécutons des ordres injustes », ont-ils affirmé, évoquant les violences des 25 et 26 septembre contre les jeunes manifestants du mouvement Madagascar Gen Z. Ces protestations, réprimées dans le sang, ont fait au moins 22 morts selon l’ONU.

Alors qu’ils accompagnaient des manifestants vers la place du 13-Mai, des échanges de tirs ont éclaté près du camp Toby Ratsimandrava, faisant deux blessés, dont un militaire décédé peu après. Une autre victime a été signalée aux abords de la RN1. La situation demeure extrêmement tendue à Antananarivo, où les mutins semblent désormais détenir les clés du pouvoir. 

Mzé Mbaba

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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