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Lycée de Moroni : après 50 ans d’indépendance, c’est l’Afd qui finance et une entreprise malgache qui construit

Cinquante ans après l’indépendance, les Comores peinent encore à assurer seules la réhabilitation de leurs établissements emblématiques. Le chantier du lycée de Moroni en est une illustration frappante : financé par l’Agence française de développement (AFD) et réalisé par une entreprise malgache, Tan 2000, ce projet symbolise à la fois le besoin criant d’infrastructures éducatives modernes et la dépendance persistante du pays vis-à-vis de l’extérieur.

Cinq mois après la pose de la première pierre, les travaux ont réellement débuté le 24 octobre. La société Tan 2000, qui avait remporté l’appel d’offres, a dû surmonter de longues difficultés administratives avant de pouvoir toucher la première tranche du financement. Ces retards, liés à la présentation d’une garantie exigée par le bailleur, ont repoussé le lancement effectif du chantier.

Doté d’une enveloppe de 1,8 milliard de francs comoriens, le projet s’inscrit dans le cadre du programme « Bundo la Malezi », financé à hauteur de 10 milliards de francs (près de 22 millions d’euros). Les travaux, prévus sur treize mois, visent à doter le lycée de salles modernes, de laboratoires, d’une bibliothèque et d’espaces pédagogiques adaptés aux standards internationaux.

Sur place, 67 personnes — ouvriers et ingénieurs — s’activent déjà sur trois zones principales. « Nous avons commencé la démolition du bâtiment administratif. D’ici deux semaines, ce sera terminé », confie un responsable de l’entreprise. Pour ne pas perturber les cours, les zones de chantier ont été strictement délimitées.

Alors que les ouvriers malgaches dorment sur le site et que les cours se poursuivent, une question demeure : comment, après un demi-siècle d’indépendance, les Comores en sont-elles encore à dépendre de financements étrangers et de compétences extérieures pour réhabiliter leur lycée national ?

IBM

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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