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Les ulémas comoriens dénoncent le déplacement de la prière du vendredi : « contraire à la religion et à la tradition islamique »

 La décision du gouvernement comorien de modifier les horaires de travail du vendredi continue de susciter une vive polémique. Désormais, la fonction publique travaillera de 08h à 12h, ce qui repousse de fait la prière hebdomadaire (Jumuʿah) aux environs de 13h.

Face à cette réforme, l’Association des ulémas comoriens a tenu une conférence de presse pour dénoncer une décision jugée « contraire à la religion et à la tradition islamique ». Selon eux, la Jumuʿah n’est pas une simple question d’horaires administratifs mais un pilier de la société, réglant depuis des générations l’organisation familiale, sociale et communautaire du pays.

L’association a rappelé avoir proposé une solution alternative : commencer le travail à 07h30 et le terminer à 11h le vendredi. Cette formule permettrait aux fonctionnaires d’accomplir leur devoir professionnel tout en rejoignant les mosquées à 12h30, comme le veut la tradition comorienne, après l’appel à la prière. Mais cette suggestion n’a pas été retenue par les autorités.

En conséquence, les ulémas lancent un appel solennel aux notables, aux chefs religieux et aux responsables communautaires pour soutenir leur position et empêcher que ce changement ne soit appliqué. Ils exhortent à revenir aux horaires établis par la société comorienne « depuis des lustres », afin de préserver l’harmonie entre l’administration et les pratiques religieuses.

Derrière ce bras de fer, c’est une question de fond qui se pose : jusqu’où l’État peut-il aller dans la réorganisation de la vie publique sans toucher à ce que beaucoup considèrent comme l’âme même du pays, la religion et la tradition islamique ?

ANTUF Chaharane 

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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