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Les Faux Meurtriers

Récit de Martin Kouadio
Illustration de Mohamed Ali alias Stivi Anjel, un collégien autodidacte passionné des Dessins

Les Faux Meurtriers

Assiénin, le riche paysan vint voir un jour le vieillard. Ils s’entretinrent durant de longues heures. Le sage qui avait tout appris du brave paysan lui fit ce récit :
‘’WAWASSOU était, comme toi un homme riche, très riche. Mais contrairement aux gens de sa condition, il était bon, très bon.
De nombreux habitants du village ainsi que des hommes venus de tous les coins du pays buvaient et mangeaient chez lui. Le vin de palme ne tarissait pas à l’ombre de sa cour. Sa générosité était connue à plusieurs lieux à la ronde. Personne ne le quittait sans avoir obtenu un cadeau. Ses conseils étaient enrichissants.
Pourtant, WAWASSOU qui était si bon et si prévenant, n’aimait pas son ami d’enfance. Chaque fois qu’il le rencontrait, il feignait de ne pas le voir, alors que les autres avaient droit à ses libéralités.
Une nuit, alors qu’il rentrait chez lui après avoir comblé de biens de nombreux habitants du village, WAWASSOU trouva sa mère assise au seuil de sa porte.
« Mère que viens-tu faire chez moi, si tard ?
Te donner des conseils, mon fils.
Ha ! lesquels, mère ?
Tu as beaucoup d’amis. C’est bien. Mais je ne crois pas que tous t’aiment sincèrement. »
La maman indique à son fils le moyen de reconnaitre ses vrais amis, puis elle le quitta tard dans la nuit.
La nouvelle saison rafraîchissait le temps. Quelques fois, la pluie tombait à verse. Les ruelles étaient désertes. WAWASSOU en profita pour mettre à profit les conseils de sa mère. Il prit un bélier, l’égorgea, puis il teignit ses vêtements de sang et sortit. Il croisa bientôt l’un de ses amis. Il lui dit : « Frère, j’ai bu trop de vin de palme et, sous l’effet de l’alcool, je viens de tuer ma femme. Viens m’aider à cacher son corps au fond de ma chambre.
-HA ! HA ! HA ! Camarade, lui répondit son interlocuteur, on vient de m’apprendre que mon fils est malade. Je cours à son chevet. Je ne puis t’ aider. Débrouilles-toi.
Puis, il fit quelques pas, contourna sa case et vint se coucher. WAWASSOU sourit et se rendit chez d’autre amis : mais tous refusèrent de le suivre.
Fatigué, découragé par le comportement de ceux qu’il avait abordés, il frappa à la porte de SEMIBI, son ami d’enfance. Celui-ci la lui ouvrit largement, écouta avec beaucoup d’attention WAWASSOU qui pleurait et se lamentait. Puis il lui dit, avec beaucoup de compassion :
« Consoles-toi mon frère. Allons chez toi. Je vais t’aider à veiller notre regrettée défunte. »
Ils s’en allèrent chez lui en se hâtant. Mais, quelle ne fût pas la surprise de SEMIBI en entrant chez WAWASSOU. L’épouse de ce dernier était bel et bien en vie.
Alors WAWASSOU expliqua tout à son ami d’enfance. A partir de ce jour-là ils ne se quittèrent plus.

« Les flatteurs nous font plus de mal que de bien. », Conclut le vieillard.

HaYbaFM La Radio Moronienne Du Monde

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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