
Le gouvernement comorien a annoncé une réforme majeure : l’introduction de l’arabe comme matière obligatoire dans tous les établissements scolaires, de la maternelle au lycée. L’annonce a été faite le 23 décembre, à l’occasion de la Journée internationale de la langue arabe, célébrée à la faculté Imam Chafiou de l’Université des Comores. Cette décision vise à réaffirmer l’importance de l’arabe, langue essentielle à l’identité culturelle et religieuse du pays.
La cérémonie a rassemblé des personnalités influentes, notamment le mufti de la République, Aboubakar Said Abdillah Djamalilaili, la ministre de l’Éducation par intérim, Fatima Ahamada, et le président de l’Université des Comores, Dr Ibouroi Ali Tabibou. Selon Fatima Ahamada, cette réforme traduit la vocation des Comores en tant que « nation arabe et islamique ». Elle a exhorté les parents à soutenir l’apprentissage de l’arabe, au même titre que celui du français.
Dr Abdou Raouf Abdou Omar, doyen de la faculté Imam Chafiou, a souligné que l’arabe est bien plus qu’une langue : « C’est une civilisation, une langue internationale et un outil de progrès ». Dr Ibouroi Ali Tabibou a quant à lui mis en avant l’importance historique de l’arabe aux Comores, langue principale avant la colonisation, tout en évoquant son rôle croissant dans les technologies modernes.
Cette réforme marque une volonté de restaurer une identité culturelle marginalisée par le colonialisme. « Promouvoir l’arabe, c’est préserver notre héritage et transmettre nos racines », a insisté le mufti.
IBM
Réagissez à cet article