Dans un communiqué officiel publié le 24 octobre 2025, le gouvernement des Comores a exprimé sa ferme condamnation du projet de loi israélien visant à annexer la Cisjordanie, adopté en débat préliminaire à la Knesset le 22 octobre.
Une “violation flagrante du droit international”
La présidence comorienne a dénoncé cette initiative comme une atteinte grave aux principes du droit international et une menace directe pour le processus de paix au Moyen-Orient.
Selon le communiqué, cette loi « compromet les efforts pour une paix durable et juste entre Israéliens et Palestiniens ».
Le gouvernement comorien a réaffirmé son soutien indéfectible au peuple palestinien, réitérant son attachement à la création d’un État palestinien indépendant et souverain, avec Jérusalem-Est pour capitale, vivant en paix aux côtés d’Israël.
Solidarité avec le monde arabe et islamique
Les Comores se sont félicitées du positionnement courageux de nombreux pays et organisations arabes et islamiques — parmi eux l’Égypte, la Jordanie, la Turquie, le Pakistan, la Gambie, le Qatar ou encore l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) — qui ont également condamné ce projet d’annexion.
Appel à une action internationale urgente
Le gouvernement comorien a exhorté la communauté internationale à « agir urgemment et résolument » pour empêcher toute mesure unilatérale susceptible d’aggraver les tensions régionales.
Les Comores ont aussi salué les efforts diplomatiques américains pour la cessation des hostilités à Gaza et ont encouragé la poursuite des initiatives en faveur de la paix.
Un débat serré en Israël
Le projet de loi controversé a été approuvé à une courte majorité (25 voix contre 24).
Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a justifié cette démarche en déclarant qu’il était « temps d’imposer la souveraineté sur la Cisjordanie ».
Cependant, le parti Likoud, pilier de la coalition gouvernementale, a cherché à minimiser les tensions avec les États-Unis, affirmant que l’annexion ne devait pas se faire « par une loi ostentatoire » qui nuirait aux relations bilatérales.
Rappel du droit international
La communauté internationale et plusieurs organisations rappellent qu’Israël ne dispose d’aucune souveraineté légale sur les territoires palestiniens occupés, et réaffirment la nécessité de soutenir la création d’un État palestinien dans les frontières de 1967.
Cette prise de position des Comores s’inscrit dans une tradition diplomatique constante de soutien à la cause palestinienne, et renforce la voix collective des nations arabes et africaines appelant à une paix fondée sur la légalité internationale et la justice.
Saïd Hassan Oumouri


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