
Le 18 décembre, la Journée mondiale de la langue arabe, célébrée à travers le monde, est passée inaperçue aux Comores cette année. Ce silence contraste fortement avec l’importance de la langue arabe dans la culture, la religion et l’identité du pays. Alors que des institutions comme Dar Iftah, le ministère des Affaires islamiques et plusieurs ONG locales se consacrent à la promotion de cette langue, aucune initiative officielle n’a été organisée pour marquer l’événement.
Cette absence a suscité la déception de nombreux citoyens et étudiants. Mhadjira et Maoulida, étudiants à la Faculté Imam Chanfi, n’ont pas caché leur amertume. « C’est une occasion manquée de rappeler aux Comoriens l’importance de l’arabe dans notre histoire et notre foi », déplore Mhadjira. Maoulida souligne, quant à lui, que dans d’autres pays musulmans, des conférences, ateliers et événements culturels célèbrent cette journée. « Ici, où l’arabe est souvent marginalisé, cette journée aurait pu sensibiliser davantage les jeunes », regrette-t-il.
Fatima Said, ancienne étudiante au Soudan, partage cet avis. « L’arabe est plus qu’une langue. C’est une porte vers la connaissance islamique et un lien avec le monde musulman », explique-t-elle. Pour elle, il est crucial que la langue arabe retrouve une place centrale dans l’éducation et la culture comorienne.
Par le passé, quelques associations culturelles ou écoles coraniques ont organisé des activités pour cette journée, comme des récitations coraniques ou des lectures de poésie, mais ces initiatives se sont essoufflées.
IBM
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