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La honte de Moroni exposée en plein centre-ville !

Ce qui devrait être une carte postale se transforme peu à peu en symbole d’abandon. Sur la baie de Kalaweni, à quelques mètres seulement du centre-ville de Moroni, des carcasses de bateaux immobilisées depuis des années s’imposent dans le paysage. Rouillées, trouées, grignotées par le sel, elles forment une ligne de ferraille qui détonne avec le bleu de l’océan Indien. Pour de nombreux habitants, la scène est devenue insupportable.

« On ne reconnaît plus la baie d’avant, celle où les familles venaient se balader », regrette Halima Saïd, commerçante du marché tout proche. Elle s’inquiète aussi de l’image renvoyée à ceux qui découvrent la capitale comorienne : « Les touristes voient ça d’abord. Ça donne l’impression d’une ville négligée. » Jadis considéré comme un lieu convivial, ce petit coin de plage est devenu un terrain vague où s’amoncellent déchets plastiques et morceaux de métal.

L’impact environnemental inquiète également les pêcheurs locaux. « L’eau change de couleur, certains jours, et on trouve moins de poissons près du rivage », témoigne Harouna Hamadi, pêcheur depuis vingt ans. Sous les coques, des restes d’huile, de carburant et de peinture se dissolvent lentement, contaminant le littoral et la vie marine.

Les associations de protection du littoral alertent depuis des années. « Chaque jour qui passe empire la situation. Retirer ces épaves n’est plus une option, c’est une urgence », insiste Soufiane Abdallah, militant écologiste. Les autorités, de leur côté, admettent le problème mais évoquent des défis logistiques et financiers. « Le coût est élevé et l’identification des propriétaires reste complexe », confie un représentant de la mairie, précisant qu’une étude est en cours.

Pour l’heure, la mer continue de monter et descendre devant ces géants immobiles. Kalaweni pourrait être un poumon touristique et un lieu de promenade apprécié. Elle demeure pourtant le reflet d’un développement encore inabouti. Un décor d’abandon que Moroni devra tôt ou tard corriger pour valoriser son patrimoine et protéger son littoral.

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En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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