
Depuis le 13 mars, la gendarmerie nationale de Mohéli mène une vaste campagne de sensibilisation contre les violences et agressions sexuelles, un fléau en recrudescence ces dernières années. Pour cette première étape, l’université des Comores, pôle de Fomboni, a été choisie comme lieu d’intervention. « C’est vous les éducateurs de demain », a souligné le commandant Abdallah Ibrahim, insistant sur l’urgence d’une prise de conscience collective.
Si les chiffres montrent une légère baisse des cas (41 en 2022, 37 en 2023, 31 en 2024), la violence des agressions ne cesse d’augmenter. La récente mort tragique d’Asmaïda Mourdane à Ouallah illustre la gravité du problème. Drogue, carences éducatives et impunité sont pointées du doigt. Un exemple édifiant : trois gendarmes radiés après avoir violé une jeune fille en patrouille. Sa propre mère, au lieu d’exiger justice, a demandé une compensation financière.
Le commandant Ibrahim a rappelé la définition de la violence faite aux femmes selon l’ONU et les lourdes sanctions prévues par le code pénal comorien. Si les étudiants ont salué l’initiative, certains, comme Omey Mohamed Attoumane, réclament des peines plus sévères, jusqu’à la peine de mort.
IBM
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