
La guerre en Palestine continue de semer la mort, sans distinction ni pitié, et le silence de la communauté internationale devient de plus en plus assourdissant. Ce mercredi, un nouveau drame vient s’ajouter à la longue liste des atrocités commises à Gaza : Suleiman Al-Obeid, légende du football palestinien surnommé le « Pelé palestinien », a été tué par une frappe israélienne alors qu’il attendait une distribution d’aide humanitaire dans le sud de la bande de Gaza.
Âgé de 41 ans et père de cinq enfants, Suleiman Al-Obeid n’était pas seulement un joueur exceptionnel. Il était un symbole d’espoir, de persévérance et de dignité pour un peuple privé de liberté et de justice. Avec plus de 100 buts inscrits au cours de sa carrière, dont un retourné acrobatique inoubliable contre le Yémen en 2010, il avait fait vibrer les cœurs d’une nation meurtrie. Il comptait 24 sélections en équipe nationale et avait marqué l’histoire du football palestinien en devenant deux fois meilleur buteur du championnat.
Mais à Gaza, même les héros ne sont pas épargnés. Comme des milliers de Palestiniens, Suleiman espérait simplement nourrir ses enfants. Il a trouvé la mort sous les bombes israéliennes, dans l’indifférence générale, pendant qu’il faisait la queue pour recevoir de l’aide humanitaire.
Ce n’est pas un accident. Ce n’est pas un dommage collatéral. C’est un crime. Un de plus.
Et le monde regarde ailleurs.
Les institutions internationales restent figées dans une passivité complice, pendant que des civils sont visés, affamés, bombardés, et que même les personnalités les plus respectées de la société palestinienne ne trouvent ni refuge ni répit. La mort de Suleiman Al-Obeid est un avertissement : personne n’est à l’abri dans cette guerre asymétrique, même pas ceux qui ont porté haut les couleurs de leur pays dans les stades.
Jusqu’à quand tolérerons-nous cette barbarie ? Jusqu’à quand l’impunité sera-t-elle la règle pour ceux qui tuent délibérément des innocents sous couvert de légitime défense ?
Il ne s’agit plus d’un conflit. Il s’agit d’un massacre continu, face auquel l’humanité semble avoir perdu toute capacité d’indignation.
Le nom de Suleiman Al-Obeid restera dans les mémoires palestiniennes. Mais son sang – comme celui de tant d’autres – tâche désormais la conscience d’un monde trop silencieux.
IBM
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