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Drogue à Moroni : quand le désespoir des jeunes devient un défi national

À Moroni, derrière les ruelles animées et les sourires des quartiers populaires, un malaise silencieux grandit : celui de la drogue chez les jeunes. Ce fléau, autrefois marginal, s’étend désormais à toutes les couches sociales, inquiétant familles, enseignants et autorités publiques.

Dans un entretien à La Gazette des Comores, El-Had Abderemane Boinafoumou, directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur et président du Réseau national anti-drogue (RéNAD), dresse un constat lucide. « Le basculement commence souvent silencieusement », alerte-t-il. Retrait social, perte de motivation, changement de fréquentations ou errance nocturne : autant de signes annonciateurs d’une dérive lente mais profonde.

L’ampleur du phénomène ne cesse de croître. En 1985, les saisies de drogue ne dépassaient pas 250 kg. Aujourd’hui, le trafic s’est professionnalisé : les bateaux de plaisance servent de relais pour des cargaisons de stupéfiants destinées aux côtes comoriennes. Les produits se multiplient — héroïne, cocaïne, amphétamines, alcool — et séduisent même des étudiants et jeunes fonctionnaires.

Face à cette menace, M. Boinafoumou prône une réponse centrée sur la prévention et le dialogue. Il invite les familles à « surveiller sans étouffer » et à valoriser « l’effort plutôt que le résultat ». Pour les institutions, il plaide pour un renforcement des structures éducatives, sportives et professionnelles, ainsi que la création de centres d’écoute accessibles et bienveillants.

Soutenu par l’OIF, l’OMS et l’Ambassade de France, le RéNAD intensifie ses campagnes de sensibilisation. « La lutte contre la drogue ne se gagne pas par la répression seule, mais par la prévention et la dignité sociale », conclut Boinafoumou. Avant de rappeler avec gravité : « Un jeune qui a un horizon n’a pas besoin de s’évader artificiellement. »


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En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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