
Depuis plus de deux semaines, Désiré, figure emblématique de la société civile comorienne et fervent opposant au gouvernement actuel, croupit en prison. Son crime ? Avoir exprimé ouvertement ses critiques envers le gouvernement d’Azali. Abdallah Agua, journaliste de FCBK FM, a récemment partagé des informations alarmantes sur les conditions de détention de Désiré. Il serait confiné dans une cellule exiguë, insalubre, où il lui est impossible de s’allonger pour dormir.
Ce qui choque et interroge est la réaction, ou plutôt l’absence de réaction, de la société comorienne face à une telle situation. Comment est-il devenu « normal » d’emprisonner un citoyen pour ses opinions ? Comment le peuple comorien s’est-il habitué à une telle injustice, au point de laisser violer quotidiennement l’État de droit ?
L’affaire Désiré met en lumière une réalité troublante : la dictature semble s’être insidieusement installée dans les mœurs comoriennes. Elle est devenue une norme acceptée, où le gouvernement agit en toute impunité, ignorant les principes juridiques fondamentaux. Cette passivité collective face à l’arbitraire doit être questionnée, débattue et, espérons-le, renversée.
ANTUF Chaharane
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