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Cyclone Chido à Mayotte : 31 morts selon le ministère, plus de 170 enterrés d’après les cadis

Mayotte, se relève péniblement du passage dévastateur du cyclone Chido. Alors que les autorités peinent à établir un bilan précis, la population majorée tente de faire face à une crise d’une ampleur sans précédent.

Officiellement, le cyclone Chido a causé la mort de 31 personnes selon les autorités locales. Toutefois, ce chiffre pourrait être très largement sous-estimé. D’après le président du Conseil départemental, Ben Issa Ousseni, ce bilan officiel ne prend en compte que les décès déclarés à l’hôpital, incluant les blessés décédés après leur prise en charge ou les corps ramenés aux établissements hospitaliers.

Cependant, la réalité sur le terrain semble beaucoup plus sombre. Selon les cadis, figures religieuses et sociales essentielles à Mayotte, environ 170 personnes auraient déjà été enterrées. Ce décompte, bien que non officiel, repose sur des témoignages de proches et des signalements locaux. De plus, une cinquantaine de personnes auraient été inhumées sans déclaration préalable, notamment dans des villages reculés.

Le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, a évoqué la possibilité de plusieurs centaines, voire quelques milliers de victimes, étant donné les conditions de vie précaires d’une partie importante de la population mahoraise. Près de 100 000 personnes vivaient dans des bidonvilles, souvent sans papiers et dans des habitations incapables de résister aux vents violents et aux inondations.

La Croix-Rouge française a également tiré la sonnette d’alarme : l’organisation est sans nouvelles de 200 de ses bénévoles locaux, dont certains vivaient dans des zones particulièrement touchées. Cette absence de contact illustre les difficultés logistiques rencontrées pour atteindre certaines zones sinistrées.

Les équipes de secours, déjà en sous-effectif, doivent faire face à un défi monumental. À ce jour, les autorités recensent 1 373 blessés, dont 45 en urgence absolue, mais ces chiffres ne reflètent qu’une partie de la réalité.

La gestion de cette catastrophe met en lumière des dysfonctionnements majeurs. Plusieurs observateurs locaux accusent l’État français de sous-estimer volontairement l’ampleur de la crise. Selon certaines sources, ces réticences seraient motivées par la crainte d’un soulèvement populaire face à ce qui est perçu comme des manquements étatiques.

En effet, la majorité des victimes vivaient dans des habitations précaires, souvent occupées par des personnes sans papiers, qui ne bénéficient ni de protections sociales ni d’une reconnaissance administrative. Le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, a exprimé son inquiétude quant au véritable bilan humain.

Face à cette catastrophe, Mayotte est plongée dans un deuil collectif et une profonde incertitude. La population attend des réponses concrètes, mais surtout une aide humanitaire à la hauteur de l’ampleur de la crise.

La reconstruction de l’île, tant matérielle qu’humaine, nécessitera un effort exceptionnel, et la solidarité nationale et internationale sera essentielle pour éviter que Mayotte ne sombre dans une crise encore plus grave.

Misbah Said

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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