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Crise ouverte à l’ORTC : quand la peur remplace la confiance

À Moroni, le malaise grandit au sein de l’Office de Radio et Télévision des Comores (ORTC). Ce qui devait être un lieu de créativité et d’information s’est transformé, selon plusieurs témoins, en un espace marqué par les suspensions arbitraires, les tensions hiérarchiques et un climat de peur généralisé.

Ces dernières semaines, plusieurs journalistes et cadres de la rédaction ont été suspendus, souvent sans notification écrite ni procédure disciplinaire claire. « Chaque mois, on compte plus de cinq suspensions, parfois sans aucun motif valable », témoigne un employé sous couvert d’anonymat. Une situation qui, selon lui, mine profondément le moral des équipes.

L’incident qui aurait mis le feu aux poudres concerne la visite du gouverneur de Ngazidja, Ibrahim Mze, dans les locaux de l’ORTC. Le reportage, jugé non prioritaire par la rédaction et reporté à une édition ultérieure, aurait provoqué la colère du directeur général, M. Hablane Assoumani. Ce dernier aurait ordonné la suspension immédiate du chef d’édition, du rédacteur en chef adjoint et du chef du service politique.

« C’était humiliant. Nous faisons notre travail avec professionnalisme, mais nous sommes traités sans respect », déplore un journaliste.

Derrière ces tensions internes, certains observateurs voient une main politique cherchant à influencer la ligne éditoriale du média public. Plusieurs sources internes dénoncent une ingérence croissante dans les choix rédactionnels, limitant la liberté d’expression et la neutralité du service public.

Sollicitée, la direction de l’ORTC n’a pas souhaité réagir à ces accusations. En attendant, les journalistes espèrent un apaisement rapide et une réforme de la gouvernance. Car dans les couloirs de l’ORTC, c’est désormais le silence et la méfiance qui règnent en maîtres.

Ali Abdou Mkouboi 

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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