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Coupures d’électricité : La Sonelec reconnaît l’échec de son plan d’urgence lancé en avril

 


 

Pour la première fois depuis longtemps, un dirigeant comorien assume publiquement les limites de son action. Le directeur général de la Sonelec, Soilahouddine Moumini, a fait face à la presse ce lundi pour dresser un bilan honnête du plan d’urgence électrique lancé en avril dernier.

Après les graves pannes ayant fait chuter la capacité de production de 20 %, l’objectif était clair : stabiliser l’approvisionnement à mi-juillet. Mais la réalité est tout autre.

« La cible n’a pas pu être atteinte pour des raisons qui sont, pour la plupart, indépendantes de notre volonté », a expliqué le DG. Parmi les obstacles : des retards logistiques, notamment la livraison tardive des batteries commandées dès avril mais reçues seulement la semaine dernière.

Sur les sept mesures annoncées, seules deux ont été mises en œuvre à temps. Le reste est encore en cours, comme les révisions des groupes électrogènes,  celui de Voidjou devant être opérationnel d’ici la fin de la semaine prochaine.

Mais au-delà des résultats techniques, c’est le style de gestion du nouveau directeur qui surprend. Contrairement à l’opacité habituelle des institutions, Soilahouddine Moumini détaille publiquement ses actions, admet ses retards et expose ses priorités, dans une démarche de transparence rare dans le paysage comorien. Il n’hésite pas à se juger lui-même, et à rappeler qu’il n’y a “pas de solution miracle”, seulement des problèmes structurels à résoudre sur le long terme.

Si Moroni bénéficie d’une alimentation relativement stable, les régions du nord sont encore confrontées à des coupures dès 21h30, preuve que le chantier est loin d’être terminé.

Un échec partiel, mais une rupture dans la méthode : c’est peut-être là le vrai début d’une réforme, non pas seulement technique, mais culturelle dans la gestion des affaires publiques aux Comores.

Said Hassan Oumouri 

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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