Le président Azali Assoumani, a procédé lundi 3 novembre à deux changements majeurs au sein de l’Armée nationale de développement (AND), touchant la Gendarmerie nationale et la Force comorienne de Défense (FCD). Par le décret N°25-135/PR, le chef de l’État a nommé le lieutenant-colonel Djanfar Ousseni Maecha commandant de la Gendarmerie nationale, en remplacement du colonel Tachfine Ahmed, en poste depuis 2023. À la tête de la FCD, le lieutenant-colonel Abdallah Salim succède au lieutenant-colonel Kamal Ali Mdahoma, en fonction depuis 2018.
Ces nominations interviennent dans un climat particulier, marqué par la récente polémique autour des audio diffusés sur les réseaux sociaux et attribués à l’ex-commandant de la Gendarmerie, Tachfine Ahmed. Dans ces enregistrements, dont l’authenticité a été contestée, une voix accusait des responsables militaires de détournements et de manœuvres internes. Le parquet avait rapidement dénoncé un « audio généré par intelligence artificielle », évoquant une tentative de déstabilisation de l’institution militaire.
Le colonel Tachfine avait pour sa part nié toute implication, jurant « sur le Saint Coran » qu’il n’était pas l’auteur des messages. Malgré cette défense, cette affaire a fragilisé la Gendarmerie et alimenté les spéculations sur des tensions internes au sein des forces armées.
Le remplacement de Tachfine Ahmed par Djanfar Ousseni Maecha, un officier reconnu pour sa loyauté et son expérience, semble traduire la volonté du chef de l’État de rétablir la confiance et la cohésion au sein de l’appareil sécuritaire. À la FCD, la nomination d’Abdallah Salim confirme la volonté de renouveler les cadres pour consolider la discipline et l’efficacité des forces.
IBM


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