
Lors du journal télévisé du 21 octobre 2025, diffusé sur la page Facebook officielle de l’ORTC, le ministre comorien de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Artisanat, Daniel Ali Bandar, a affirmé que les Comores se dirigent vers l’autosuffisance en œufs d’ici le début de l’année 2026.
Face aux journalistes, le ministre a expliqué que les efforts déjà engagés dans la filière avicole permettront bientôt d’atteindre une production locale estimée à plus de 200 000 œufs par jour, un volume suffisant pour couvrir la quasi-totalité des besoins du pays.
« À partir de 2026, nous allons produire au minimum deux cent mille œufs par jour », a-t-il déclaré, précisant que cette évolution repose sur la mise en place d’élevages modernes et sur l’appui des coopératives locales.
Daniel Ali Bandar a souligné que le véritable défi ne sera pas la production, mais la régulation du marché. Il a insisté sur la nécessité de faire appliquer une réglementation claire afin de permettre aux produits locaux d’être moins chers que les importations, qui pèsent encore lourdement sur la balance commerciale du pays.
Le ministre a également rappelé que le gouvernement travaille à réduire la dépendance aux importations de provendes (aliments pour volaille), considérées comme l’un des principaux obstacles à la compétitivité du secteur. Selon lui, la réussite de ce plan passera par une collaboration étroite entre les éleveurs, les services techniques et les autorités locales.
Cette annonce s’inscrit dans la continuité de la politique d’autosuffisance alimentaire défendue par le gouvernement depuis 2024, notamment dans les secteurs du riz, du maïs et de la volaille. Déjà en mars 2025, le ministère de l’Agriculture évoquait la possibilité de « mettre fin à l’importation des œufs » grâce à une production nationale en pleine expansion.
Pour de nombreux observateurs, cette ambition, si elle se concrétise, marquera une étape importante dans la reconquête de la souveraineté alimentaire du pays. Reste à savoir si les infrastructures, la formation des éleveurs et la stabilité des prix permettront de tenir l’objectif annoncé pour 2026.
ANTUF Chaharane
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