
Antananarivo, 4 octobre 2025 – La capitale malgache a une fois encore été le théâtre d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. Pour la neuvième fois consécutive, les jeunes du mouvement Gen-Z ont tenté de rejoindre la place symbolique d’Ambohijatovo, cœur des contestations populaires.
Partis d’Amparibe, les protestataires ont rapidement été stoppés par un imposant dispositif sécuritaire. Les forces de l’ordre ont eu recours à des grenades lacrymogènes pour disperser la foule, provoquant des scènes de panique. Plusieurs manifestants ont été interpellés et des blessés ont été signalés, selon des témoins sur place.
Depuis plusieurs semaines, le mouvement Gen-Z, composé essentiellement de jeunes militants, réclame la démission du président Andry Rajoelina, qu’il accuse de dérives autoritaires et d’une mauvaise gouvernance. Malgré la répression, la mobilisation ne faiblit pas et continue de s’amplifier à Antananarivo.
Face à la pression croissante, le chef de l’État tente d’adopter un ton conciliant. Reconnaissant « certaines erreurs » dans sa gestion, Andry Rajoelina affirme vouloir les « corriger » et se dit prêt à écouter toutes les parties pour construire des « solutions communes ».
Dans cette optique, il a récemment reçu au Palais d’Iavoloha plusieurs acteurs de la société civile, dont des organisations citoyennes (OSC), des représentants d’entreprises, des journalistes, des administrateurs civils, ainsi que des membres du Conseil des Églises Chrétiennes de Madagascar (FFKM).
Cependant, ces tentatives d’ouverture n’ont, pour l’heure, pas réussi à calmer la colère de la rue. Les appels au dialoguese heurtent à une détermination grandissante des manifestants, décidés à poursuivre leur mobilisation jusqu’à l’obtention d’un véritable changement politique.
Mzé Mbaba
Réagissez à cet article