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Affaire maman Nazra : quand la justice rétablit le droit, mais que le parquet sème le désordre

L’affaire de maman Nazra prend une tournure qui interroge sur le respect de la justice dans notre pays. Cette mère de famille, expulsée injustement de son domicile sur la base d’une ordonnance provisoire, a décidé de faire confiance à la justice — et elle a eu raison.
Le tribunal de première instance lui a donné gain de cause, ordonnant sa réintégration dans sa maison avec ses enfants.

En droit, cette nouvelle décision annule automatiquement la précédente, c’est-à-dire l’expulsion provisoire ordonnée en faveur de l’Indien Ritesh. Par conséquent, la situation revient à son état initial : maman Nazra chez elle, comme avant l’expulsion.
Elle ne revendique pas encore la propriété du lieu — le dossier étant en appel — mais elle demande simplement que la décision judiciaire soit respectée.

Pourtant, contre toute attente, alors qu’un huissier exécutait normalement le jugement, le parquet est intervenu pour bloquer l’application de la décision. Une ingérence choquante. Car rappelons-le : le parquet n’est pas la justice.
La justice, ce sont les magistrats du siège, ceux qui jugent. Le rôle du procureur n’est pas de s’opposer à un jugement, sauf en cas de trouble grave à l’ordre public. Or ici, aucun désordre, aucune violence, seulement une mère voulant réintégrer sa maison.

D’où vient donc cette intervention précipitée ? Qui a saisi le procureur ? Pourquoi s’immiscer dans une affaire déjà tranchée par un tribunal ?
Si Ritesh souhaite une nouvelle expulsion, la loi lui offre un recours : saisir le premier président de la Cour d’appelpour obtenir une ordonnance spéciale. Tant qu’il ne le fait pas, maman Nazra est dans son bon droit.

Aujourd’hui, cette femme a retrouvé son foyer et ses repères, soutenue par tout un quartier qui refuse l’injustice. Les Comoriens ne demandent pas de faveur, seulement le respect de la vérité judiciaire.
Il est temps que chacun reste à sa place : les juges jugent, le parquet conseille, mais seul le droit décide.

Mohamed Youssouf 

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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