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Affaire des faux papiers : il achète un passeport français pour 12 000 euros et …

Cherbourg, France – Dans une affaire qui résonne avec les tensions actuelles entre les Comores et Mayotte, sept hommes originaires des Comores, dont un seul détient la nationalité française, comparaissent devant le tribunal correctionnel de Cherbourg. Les accusés, âgés de 37 à 53 ans, sont soupçonnés d’avoir mis en place ou bénéficié d’un réseau de faux papiers d’identité française, tels que des cartes d’identité, des passeports et des certificats de nationalité, entre 2012 et 2016. Certains d’entre eux auraient également facilité le séjour irrégulier de Comoriens en France.

Le procès commence avec des prévenus arborant de fausses identités et une myriade de surnoms, ayant du mal à s’exprimer en français. C’est pourquoi le tribunal avait prévu d’imprimer la procédure en comorien. Cependant, au début de l’audience, l’un des sept hommes déclare qu’il ne sait pas lire, provoquant l’effroi du tribunal et même du traducteur.

Parmi les avocats présents, seul l’un d’entre eux est originaire de Cherbourg, tandis que les autres viennent de Caen, Lyon et Paris. Marcel Ceccaldi, l’un des avocats parisiens, est un ténor du barreau, ancien conseiller de Jean-Marie Le Pen, et est connu pour avoir défendu le couple guinéen Gbagbo ainsi que le fils de Kadhafi.

La procédure s’avère complexe et les faits remontent à plus de dix ans, non seulement à Cherbourg, mais aussi dans les Deux-Sèvres, en Bretagne et en Limousin. Personne ne sait pourquoi ces individus ont choisi ces recoins tranquilles pour mener leurs activités douteuses.

Néanmoins, les profils des prévenus et leur mode opératoire semblent similaires. En gros, l’un d’entre eux accompagne les autres avec de faux documents afin d’obtenir de vrais papiers. L’un des accusés admet même avoir acheté un passeport pour la somme de 12 000 euros, tandis qu’un autre évoque des mensonges. Certains avouent percevoir de l’argent, tandis que d’autres évoquent l’entraide entre Comoriens. Ce mic-mac frôle parfois le loufoque et provoque même quelques sourires chez la présidente du tribunal, qui met les prévenus mal à l’aise avec ses questions incisives. Les prévenus qui, lors de leur garde à vue à l’époque, déclaraient se connaître, semblent soudainement ne plus se rappeler les uns des autres à la barre, ou très peu, ou encore seulement de loin. De telles attitudes exaspèrent le tribunal et les avocats, l’un d’entre eux finissant par affirmer que les menteurs ont souvent une mémoire défaillante.

Yousra Mmadi 

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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