
Depuis plusieurs mois, l’aéroport Prince Saïd Ibrahim de Hahaya, aux Comores, est au centre d’une polémique grandissante. Sous couvert de mesures strictes pour lutter contre l’entrée de la drogue dans le pays, des vols à répétition dans les bagages des passagers ont été signalés. Des victimes, venues de France et d’autres pays, dénoncent des pertes d’objets de valeur pendant les fouilles imposées par les autorités.
Afin de renforcer le contrôle des bagages, les autorités comoriennes ont décidé de fouiller systématiquement toutes les valises, qu’elles soient en cabine ou en soute. L’objectif était de freiner l’entrée de substances illicites sur le territoire. Cependant, cette mesure semble avoir été détournée par certains agents aéroportuaires. Des témoignages accablants pointent du doigt des vols récurrents commis pendant les inspections.
Une victime, ayant requis l’anonymat, partage son expérience :
« J’avais mis deux téléphones dans ma valise en soute, destinés à mes mamans. Pendant la fouille à l’aéroport, ces téléphones ont disparu. »
Cette situation semble être courante, selon plusieurs passagers. Les objets de valeur sont les premières cibles : téléphones, bijoux, et même vêtements coûteux disparaissent des bagages lors des contrôles.
Dans l’effervescence des fouilles, où des dizaines de voyageurs patientent dans de longues files d’attente, il est facile pour les agents malintentionnés de subtiliser des objets sans attirer l’attention. « Il y a tellement de monde, et personne ne surveille vraiment ce qui se passe derrière le comptoir de fouille. C’est un terrain propice pour les vols », déclare un autre voyageur, également victime de cette pratique.
Ces incidents, loin d’être isolés, alimentent un sentiment d’insécurité et de frustration chez les voyageurs. Plusieurs passagers interrogés s’accordent à dire qu’ils hésitent désormais à transporter des objets de valeur.
« Nous venons aux Comores pour passer du temps avec nos proches, mais au lieu de cela, nous devons affronter des vols à l’aéroport. Cela gâche tout », s’indigne un père de famille qui a vu disparaître des cadeaux destinés à ses enfants.
Misbah Said
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