
Un reportage de France 24 met en lumière une initiative remarquable à Mayotte : un enfant de 10 ans et son professeur d’éducation physique et sportive (EPS) se sont mobilisés pour venir en aide aux habitants des bidonvilles, soignant plus de 140 personnes avec des moyens modestes mais une détermination exemplaire.
En allant de maison en maison, le jeune garçon pose des pansements, soigne des blessures et offre un peu de réconfort aux résidents livrés à eux-mêmes. Son professeur, qui l’accompagne dans cette démarche, dénonce l’absence totale des autorités :
« Nous n’avons vu aucun secours de l’État depuis que nous sommes là. Les rares personnes venues apporter leur aide, comme certains membres de la sécurité civile, l’ont fait de leur propre initiative. Aucune intervention officielle n’a été organisée. »
L’enfant explique avoir décidé de s’engager pour rendre hommage à un ami qu’il a perdu lors d’un cyclone. Cet ami, décrit comme une personne bienveillante et protectrice, est devenu son modèle :
« Il protégeait tout le monde. Maintenant, c’est à mon tour de faire pareil. »
Cette histoire bouleversante met en évidence l’esprit de solidarité et de résilience qui anime ces deux figures, mais elle illustre aussi une réalité troublante : l’abandon des habitants des bidonvilles, contraints de compter sur des initiatives individuelles face à l’inaction des autorités. Leur engagement est une source d’inspiration, mais aussi un appel urgent à une prise de responsabilité institutionnelle.
Said Hassan Oumouri
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