Madagascar s’est incliné (3-2) face au Maroc en finale du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN), mais la défaite avait des allures de victoire. Pour la première fois de leur histoire, les Barea ont décroché la médaille d’argent dans une compétition internationale, un exploit qui a déclenché une vague de liesse populaire dans les rues de la capitale.
Une finale vécue comme un triomphe
À l’heure du coup d’envoi, Antananarivo s’est figée. Restaurants de rue, salons, postes de radio : partout, les Malgaches vibraient au rythme de leur équipe. Et lorsque le coup de sifflet final a retenti, malgré la défaite, la foule a explosé de joie.
« Malgré la défaite, pour nous les Malagasy c’est notre victoire », témoigne Toky, un supporter. « C’est la première fois que Madagascar atteint une finale internationale. C’est très émouvant et ça nous réunit tous. »
Une ferveur nationale
Dans les rues, les couleurs rouge-blanc-vert s’affichaient sur les visages et les drapeaux. Nadjiane, la voix encore cassée d’avoir chanté toute la soirée, confie sa fierté : « Ils ont perdu avec honneur. On est très fiers, je pense que notre équipe a un bel avenir. »
Les klaxons et vuvuzelas ont résonné jusque tard dans la nuit, transformant Antananarivo en une gigantesque fête populaire. Pour Andry, ce parcours est un exploit inattendu : « Personne ne nous voyait arriver en finale. Merci Toldo, merci coach, merci les Barea ! »
Des héros attendus
De retour ce dimanche sur la Grande Île, les joueurs malgaches ont été accueillis en véritables héros. Depuis l’aéroport d’Ivato jusqu’au stade Mahamasina, ils ont traversé la capitale sous les acclamations de milliers de supporters, impatients de célébrer avec eux cette épopée historique.
Pour les Comores, ce succès des voisins malgaches résonne comme une fierté régionale. Au-delà de la médaille d’argent, c’est tout un peuple qui a gagné en confiance et en unité grâce à cette performance. Les Barea ont inscrit une nouvelle page de l’histoire sportive de Madagascar – et peut-être posé les bases d’un avenir encore plus prometteur.
Said Hassan Oumouri


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