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Mariages franco-comoriens : l’ambassade de France accusée de manœuvrer pour ralentir les démarches

 

Malgré la mise en place d’un cadre d’échanges entre le « Collectif pour le droit au mariage franco-comorien » et l’ambassade de France aux Comores, les lenteurs administratives persistent. Selon un membre du collectif, les délais pour la délivrance des certificats de capacité à mariage (Ccam) et la transcription des mariages continuent de s’allonger, plongeant de nombreux couples dans une attente interminable.

Des délais de traitement intolérables

Depuis la création du collectif en avril dernier, les ressortissants franco-comoriens dénoncent des délais considérablement allongés dans les procédures administratives. Le certificat de capacité à mariage, première étape indispensable pour célébrer une union entre un Français et un Comorien, prendrait désormais jusqu’à un an pour être délivré, contre trois mois en temps normal. La transcription des mariages, qui permet de rendre l’union valide aux yeux des autorités françaises, s’étend parfois sur deux ans, bien au-delà des six mois réglementaires.

Pour Rokia, membre active du collectif, cette situation est insoutenable : « Si un certificat met plus d’un an à être délivré, que dire alors de la transcription ? Ces délais sont anormaux. » Rokia, tombée amoureuse d’un Comorien, attend une réponse depuis 17 mois, et son cas est loin d’être isolé. Selon le collectif, 14 demandes de certificats déposées en 2023 sont toujours en attente, tandis que 16 couples attendent la transcription de leur acte de mariage.

Des obstacles multiples et des familles séparées

Outre les délais excessifs, le collectif dénonce un climat de suspicion instauré par le consulat. Selon ses membres, certains dossiers sont rejetés sous prétexte que l’un des époux chercherait uniquement à entrer en France. Une suspicion qui, selon eux, remet en question la sincérité de leurs unions. « Cela laisse penser qu’un Africain n’a pas le droit de tomber amoureux d’une personne résidant en France », s’indigne Rokia.

Les retards du consulat ne sont pas les seuls en cause. Les erreurs fréquentes des services d’état civil comoriens compliquent également les démarches. Ces dysfonctionnements, cumulés, empêchent les couples de vivre ensemble, retardent le regroupement familial et laissent naître des enfants loin de leurs deux parents.

Un dialogue difficile avec l’ambassade

Malgré une rencontre en septembre avec l’ambassadeur de France aux Comores, Sylvain Riquier, et des discussions avec le ministère comorien des Affaires étrangères, aucune avancée significative n’a été constatée. « L’ambassadeur s’était engagé à mobiliser les moyens nécessaires pour accélérer les procédures. Quelques dossiers ont été débloqués, mais depuis, les lenteurs ont repris », déplore Rokia. Le collectif, qui rassemble plus de 177 membres, continue d’interpeller la chancellerie, mais ses sollicitations restent sans réponse.

Un droit fondamental bafoué

Le collectif estime que le droit au mariage franco-comorien est entravé, au mépris des principes fondamentaux. « Cette situation brise des familles, empêche leur regroupement et engendre des souffrances inutiles », affirme un porte-parole.

En attendant des solutions durables, les membres du collectif poursuivent leur mobilisation. Ils appellent les autorités françaises et comoriennes à agir rapidement pour garantir un traitement équitable et respectueux des droits des couples binationaux.

Saïd Hassan Oumouri 

 

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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