
Lors d’une conférence de presse tenue vendredi à Moroni, le Front National de la Justice a appelé à une mise en œuvre stricte et immédiate de la charia, considérant cette mesure comme la meilleure solution pour faire face à l’augmentation de la criminalité dans le pays.
Dans son communiqué, le Front a souligné que l’insécurité croissante exige des mesures plus rigoureuses, estimant que les lois en vigueur n’ont pas prouvé leur efficacité dans la dissuasion des criminels ou la réduction du taux de criminalité. Ainsi, il préconise un retour aux principes de la charia, y compris l’application de la peine capitale pour les auteurs de crimes de sang.
À ce sujet, le secrétaire général du Front, Maître Ali Mohamed Souleiman, a exprimé ses profondes condoléances aux familles des victimes de la recrudescence de la criminalité. Il a notamment évoqué le meurtre récent de la citoyenne Hakima Ahmed Sahab, qu’il considère comme une preuve supplémentaire de l’urgence d’adopter des mesures plus fermes pour assurer la sécurité des citoyens.
Maître Souleiman a également dénoncé ce qu’il qualifie d’« échecs du système judiciaire » dans la lutte contre la criminalité, mettant en garde contre les conséquences de l’impunité qui favorise la propagation de la violence. Il a en outre exhorté le gouvernement à renforcer le contrôle sur la vente de drogues et d’alcool, qu’il considère comme des facteurs aggravants de la délinquance chez les jeunes.
Outre l’application des peines prévues par la charia, le Front a insisté sur la nécessité de s’attaquer aux causes profondes de la criminalité, notamment le chômage et la hausse du coût de la vie. Il a ainsi plaidé pour un rôle plus actif de l’État dans la création d’emplois et la lutte contre la pauvreté.
En conclusion de la conférence, le Front a lancé un appel aux autorités pour qu’elles prennent des mesures urgentes afin de restaurer la sécurité et la stabilité dans le pays. Selon lui, l’application de la charia constitue la voie la plus efficace pour garantir la justice et protéger la société comorienne contre la montée de l’insécurité.
Said Hassan Oumouri
Le FNJ se pronnonce-t-il sur les injustices et violences commises par nos dirigeants ?
L’impunité se trouve au plus haut sommet de l’État dès lors il ne faut pas être surpris de la retrouver dans la population.