Un nouvel abus de pouvoir choque l’opinion aux Comores. La police nationale, qui prétend lutter contre la délinquance, s’en prend désormais aux coupes de cheveux des jeunes. Une pratique dénoncée comme humiliante, arbitraire et sans fondement.
Le dernier incident en date a touché le fils de l’ancien footballeur international Ahmed Saïd Abdallah, surnommé Les Amis. Celui-ci a réagi avec colère et tristesse après que son fils a été forcé par des policiers à se faire couper les cheveux en public.
> « Humiliation totale devant public, la police comorienne a humilié mon fils en lui coupant les cheveux. Il paraît que c’est la loi. Mais vu que je ne peux rien faire, je ferai un grand hitma contre ce policier », a déclaré l’ex-footballeur, choqué par le traitement infligé à son enfant.
Une pratique qui prend de l’ampleur
Ce n’est pas la première fois que de tels actes sont signalés. Mais ces derniers mois, le phénomène semble prendre une ampleur inquiétante. Plusieurs jeunes affirment avoir été visés par la police simplement à cause de leur coiffure.
Assimiler une coupe de cheveux à un signe de délinquance relève d’une logique contestée par de nombreux observateurs. Un style capillaire ne définit pas une personne, encore moins son comportement.
La vraie question : sécurité ou apparence ?
La population s’interroge : peut-on combattre la délinquance en coupant des cheveux ? Alors que les Comores font face à de réels défis en matière de sécurité et de justice, ces méthodes ne font qu’aggraver le fossé entre la jeunesse et les forces de l’ordre.
Appel à mettre fin à ces abus
De plus en plus de voix appellent la police nationale à mettre fin à ces pratiques jugées dégradantes. Les forces de l’ordre doivent concentrer leurs efforts sur la criminalité réelle et non sur l’apparence des jeunes.
Aux Comores, l’affaire du fils d’Ahmed Saïd Abdallah révèle une dérive préoccupante : une police qui, au nom de la lutte contre la délinquance, choisit d’humilier plutôt que de protéger.
Said Hassan Oumouri


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