
Ce vendredi soir, une nouvelle arrestation retentit, Abdallah Said Sarouma, alias Chabhane, ancien vice-président, a été arrêté à son domicile à Mohéli par la gendarmerie. C’est une nouvelle étape dans une série de pressions et d’intimidations contre les voix dissidentes sous le régime du président Azali Assoumani.
Depuis plusieurs années, les Comores vivent sous une gouvernance de plus en plus autoritaire. Les critiques contre le pouvoir en place sont systématiquement muselées, tandis que les figures de l’opposition ou les anciens responsables politiques se retrouvent dans le viseur. L’arrestation de Chabhane intervient après une série de menaces dirigées contre ses proches, notamment ses enfants, par des individus proches du pouvoir, selon plusieurs sources locales.
Ces intimidations rappellent les pratiques d’un régime où la dissidence devient un crime. Qu’il s’agisse d’anciens alliés devenus critiques, de journalistes ou de militants, personne n’est à l’abri d’une répression qui s’intensifie à mesure que le régime cherche à consolider son emprise sur la population.
Abdallah Said Sarouma, ancien vice-président, il a longtemps été un acteur central de la scène politique comorienne et du régime d’Azali. Son arrestation est un signal clair : toute personne perçue comme une menace pour le pouvoir est désormais une cible.
Les circonstances entourant son interpellation restent floues. Aucune explication officielle n’a été donnée par les autorités, mais de nombreuses voix dénoncent une arrestation arbitraire et politique. « Le régime Azali a franchi un nouveau cap dans la répression », s’inquiète un proche de l’ancien vice-président qui a préféré rester anonyme par crainte de représailles.
Cette arrestation ne se limite pas à la seule personne de Chabhane. Elle illustre un climat d’insécurité et de peur qui étouffe les droits fondamentaux aux Comores. Les libertés d’expression et d’opinion, pourtant garanties par la Constitution, semblent désormais illusoires.
Les opposants au régime appellent la communauté internationale à intervenir face à une situation qui pourrait rapidement dégénérer. « Les Comores sont dans une dictature où la moindre critique se paie cher », alerte un activiste basé en France.
IBM
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