
Mayotte, vit une tragédie sans précédent après le passage dévastateur du cyclone Chido. Alors que le dernier bilan officiel fait état de 21 morts et 45 blessés en urgence absolue, de nombreuses questions émergent quant à la réalité de l’ampleur du drame. La Croix-Rouge française a signalé la disparition inquiétante de « plus de 200 » de ses membres, tandis que les zones de bidonvilles, abritant près de 100 000 habitants, ont été totalement rasées. Ces éléments suscitent des interrogations sur un possible sous-évaluation du bilan humain.
Selon les autorités locales, 21 décès ont été confirmés, et les secours continuent de fouiller les décombres à la recherche de survivants. Cependant, dans les zones les plus précaires, où les infrastructures étaient déjà fragiles avant la catastrophe, les dégâts sont si considérables que de nombreuses personnes restent injoignables. « Le bilan pourrait dépasser de loin les chiffres annoncés », s’inquiète une source locale anonyme. Les associations humanitaires évoquent la possibilité de centaines, voire de milliers de morts, un scénario qui reste à confirmer.
La Croix-Rouge, présente sur place, fait état d’une situation préoccupante. « Plus de 200 de nos membres sont portés disparus. Le chaos sur l’île rend les communications extrêmement difficiles », déclare un porte-parole de l’organisation. Cet état de fait renforce la crainte que l’ampleur de la catastrophe dépasse ce que les chiffres officiels laissent entendre.
Les bidonvilles, où vivent environ 100 000 personnes, ont été entièrement balayés par le cyclone. Ces zones, souvent construites avec des matériaux de récupération, n’ont offert aucune résistance face aux vents violents et aux pluies torrentielles. Les autorités peinent à donner des informations claires sur le sort des habitants de ces quartiers informels.
Les ONG présentes sur le terrain décrivent des scènes de désolation totale. « Tout est à terre, les gens ont disparu. Il est impossible de savoir combien de vies ont été emportées », témoigne un bénévole. Ces quartiers étant souvent en marge des statistiques officielles, beaucoup craignent que leurs habitants ne soient pas pris en compte dans les bilans.
Sur le plan logistique, la crise de l’eau potable aggrave une situation déjà dramatique. La Société Mahoraise des Eaux (SMAE) s’efforce de rétablir progressivement le réseau. Selon ses estimations, 50 % de la population pourrait être approvisionnée dans les 48 heures, et 75 % d’ici la fin de la semaine. En attendant, l’Agence Régionale de Santé appelle les habitants à faire bouillir leur eau pendant au moins trois minutes pour éviter tout risque sanitaire.
Des bouteilles d’eau sont acheminées depuis La Réunion pour répondre aux besoins immédiats, mais ces mesures restent insuffisantes face à l’ampleur de la catastrophe.
IBM
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