
Le 21 février dernier, la Faculté Imam Chafiou a commémoré le 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Un événement officiel marqué par des discours sur la dignité, la liberté et la justice, mais qui contraste avec la réalité quotidienne du pays.
Procès expéditifs, arrestations arbitraires et prisonniers politiques
Si les autorités comoriennes s’empressent de se pavaner sur la scène internationale en brandissant les valeurs universelles, la situation intérieure est loin d’être idyllique. De nombreux prisonniers politiques croupissent dans les geôles, victimes de procès expéditifs et d’arrestations ne respectant aucune procédure légale. Des opposants et des citoyens soupçonnés de participation à des manifestations pacifiques sont régulièrement enlevés.
Un simulacre de respect des droits humains
Le décalage est flagrant entre les discours officiels et la réalité vécue par la population comorienne. La célébration de la Déclaration universelle des droits de l’homme sonne creux face aux violations flagrantes et constantes de ces mêmes droits.
Un système judiciaire défaillant
Le système judiciaire comorien, gangréné par la corruption et le manque de moyens, est incapable de garantir un procès équitable aux citoyens. La lenteur des procédures, le coût exorbitant des services juridiques et l’absence d’indépendance des magistrats constituent autant d’obstacles à l’accès à la justice.
L’urgence d’un changement radical
La situation des droits de l’homme aux Comores est alarmante. L’écart entre les discours et les actes est abyssal. Il est impératif que les autorités comoriennes cessent de se voiler la face et prennent des mesures concrètes pour garantir le respect des droits fondamentaux de tous les citoyens.
L’espoir d’un avenir meilleur
La formation de cadis spécialisés en droits de l’homme, à l’instar du nouveau département de la Faculté Imam Chafiou, représente une lueur d’espoir. L’éducation et la sensibilisation des générations futures sont des clés indispensables pour bâtir un avenir où la dignité, la liberté et la justice ne seront plus de vains mots.
ANTUF Chaharane
Réagissez à cet article