
Opinion libre: Azali a pulvérisé tous les records de la violation du droit. Anjouan se soulève et veulent carrément lui asséner un coup d’arrêt. Mais par quelle voie si les rues, radios, journaux, débat et dialogue politique sont censurés et nul part on ne peut s’exprimer sans s’exposer à des représailles de toutes sortes venant du putschiste ?
Que les inconditionnels du pouvoir le sachent. La non violence commence par la non transgression des libertés et la non utilisation abusive du droit par ceux qui sont censés l’appliquer.
Comment ne pas encourager les vaillants résistants à Anjouan alors que le porte parole du gouvernement ne cesse de dire à qui veut l’entendre, je cite : « ce n’est pas la loi qui peut m’emmener à freiner des actions quand je dois atteindre l’objectif que je me suis fixé ». Pour joindre sa parole à l’acte, peu importe que les comoriens ont déserté les bureaux de vote, il n’était pas questions de respecter la volonté du peuple puisque Kiki devait atteindre son objectif de faire gagner le oui au référendum.
Y en a-t-il un qui ignore que la démocratie c’est le droit de résistance contre l’autoritarisme politique ? En somme, à moins d’oublier que la résistance pacifique n’a que trois modes d’expression, le peuple en a tous usé.
-1 il a fait grogner la rue pour rejeter la révision constitutionnelle, des escadrons de la mort sont venus les en empêcher de s’exprimer pacifiquement.
-2 Malgré leur colère intenable, le peuple a déserté les urnes pour manifester librement son désapprobation, encore fallait il qu’il subisse l’assaut du pouvoir pour se substituer à lui, bourrer tous les urnes au vu et au su du monde entier afin d’en décider à sa place.
-3 Il a valorisé une approche positive du dialogue avec la médiation de l’UA, mal lui en a pris. Azali veut surfer le dialogue comme une vague pour légitimer une constitution qui l’autoriserait de s’accrocher au pouvoir jusqu’en 2029.
En somme, puisque se résigner à subir la dictature c’est démissionner de son rôle de défendre la démocratie, faut il se rendre à l’évidence que la non violence c’est de ne pas blesser (1), (2) et (3) mais aussi et surtout de ne pas se laisser écraser par les injustices. (Voir ce qui se passe à Anjouan actuellement pour bien comprendre que ce n’est pas de la violence mais bien au contraire de la résistance contre la violence abusive et répétitive du dictateur Azali).
Anjouan vient d’amorcer un tournant décisif qui devrait inspirer toute l’opposition comorienne : un soulèvement généralisé s’impose au lieu de se contenter d’un communiqué de soutien. Cela se peut dire, celui qui n’est pas Anjouan pour faire respecter l’état de droit est complice d’Azali pour son coup d’état constitutionnel.
Enfin, Les accords de fomboni ont cultivé la paix. L’opposition est attachée à un dialogue constructif. L’UA a déployé tous ses efforts pour la médiation. Azali ne doit-il pas se faire raison au lieu de vouloir imposer les avatars de sa pensée unique ? Une autre question s’impose. Sil n’est pas le problème de ce pays, pourquoi à chaque fois qu’il est aux commandes, le pays empreinte un chemin jonché de cadavres ?
Par Cap Patrie
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