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Quand 2 milliards de prêts suffisent au Cap-Vert pour stabiliser l’électricité pour 94 % de sa population, 22 milliards pour la SONELEC laissent les Comores dans le noir

Entre 2017 et 2024, le gouvernement comorien a contracté un prêt de 22,6 milliards de francs comoriens (fc) destiné à la SONELEC, la société nationale de l’électricité. Voici la répartition des fonds :

2017 : 7 milliards fc

2019 : 4 milliards fc

2021 : 1,6 milliard fc

2022 : 6 milliards fc

2023 : 4 milliards fc

Malgré cet investissement colossal, les Comores sont toujours confrontées à des coupures d’électricité chroniques, et une part significative de la population reste sans accès fiable à l’électricité.

À l’opposé, le Cap-Vert a réalisé une prouesse impressionnante. Entre 2005 et 2008, ce pays a investi seulement 2 milliards fc pour stabiliser son réseau électrique. Résultat : aujourd’hui, 94 % des Capverdiens bénéficient d’une électricité stable et fiable. Une réussite exemplaire, qui met en lumière l’inefficacité des investissements aux Comores.

 En trois ans, avec un budget cinq fois inférieur, le Cap-Vert a établi un réseau électrique performant grâce à une planification rigoureuse et des investissements bien ciblés.

 Les 22,6 milliards de prêts n’ont pas permis de résoudre les problèmes structurels du secteur énergétique. La SONELEC peine à fournir une alimentation stable, et les fonds alloués semblent s’être dissipés dans des opérations peu fructueuses.

Les soupçons de corruption et de mauvaise gestion pèsent lourdement sur les performances du secteur énergétique comorien.

Le Cap-Vert prouve qu’un budget maîtrisé, combiné à une gestion efficace et transparente, peut transformer un secteur clé comme celui de l’électricité. Les Comores, bien que dotées de moyens financiers nettement supérieurs, restent prisonnières d’une gestion déficiente qui maintient le pays dans l’obscurité.

 

Alors que le Cap-Vert éclaire son avenir avec 2 milliards fc, les Comores doivent s’interroger sur les raisons qui laissent leur peuple dans l’obscurité malgré 22 milliards de prêts. Une situation qui illustre que la vraie puissance d’un projet ne se mesure pas à son budget, mais à la qualité de sa mise en œuvre.

ANTUF Chaharane 

 

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