24 novembre 2012
Mauritanie : le président de retour à Nouakchott dans une ambiance de fête
Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz salue la foule lors de son retour à Nouakchott, le 24 novembre 2012 ©AFP
NOUAKCHOTT (AFP) – (AFP)
Le
président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz est
rentré samedi à Nouakchott après 40 jours
passés en France pour des soins après avoir
été blessé par balle et « par erreur »,
le 13 octobre, par un soldat de son armée près de
Nouakchott, a constaté l’AFP.
L’avion spécial qui l’a ramené en Mauritanie s’est
posé samedi à 17 heures (locales et GMT) à
l’aéroport de Nouakchott.
Le président Aziz, qui semblait en bonne forme, a
salué les personnalités venues l’accueillir, dont
de hauts responsables de son régime et des membres du
corps diplomatique.Une foule immense l’a ovationné le
long des trois kilomètres séparant l’aéroport
du palais présidentiel, pavoisé aux couleurs
nationales et orné de portraits géants du chef de l’Etat.
« Votre santé est la garantie de notre
progrès », « le président des pauvres de
retour, bonne arrivée », « votre absence nous a
attristés, votre présence nous soulage »,
« l’ennemi ne pavoisera pas », scandait la foule.
M. Aziz, qui saluait la foule de la main, dans une voiture
découverte, n’a pas fait de déclaration à son arrivée.
Il avait été hospitalisé en France après
avoir été blessé par balle près de
Nouakchott, le 13 octobre.De retour d’une visite en
province, son véhicule avait essuyé « par
erreur », selon la version officielle, les tirs d’un
soldat de l’armée mauritanienne en patrouille à
une quarantaine de kilomètres de la capitale.
Evacué
sur Paris dès le lendemain, le président
mauritanien avait été admis à l’hôpital
militaire Percy de Clamart, dans la banlieue parisienne,
d’où il était sorti dix jours plus tard.Il
était depuis resté en France.
Dans un entretien publié par le quotidien français
Le Monde daté de dimanche-lundi, il a assuré qu’il
ne voyait « aucun signe de faiblesse du régime »
alors que l’opposition a déclaré que « le
pouvoir vit ses derniers moments d’agonie ».
« Je n’ai plus la même forme qu’avant l’accident,
mais j’ai conservé toutes mes facultés physiques
et mentales, et c’est moi qui dirige toujours », a-t-il
assuré au Monde et à la radio français RFI.
Des milliers d’opposants avaient manifesté mercredi
à Nouakchott. »Le pouvoir vit ses derniers moments
d’agonie, nous organiserons sans tarder une prière
funèbre sur sa dépouille mortelle », avait
affirmé l’ancien président Ely Ould Mohamed Vall
(2006-2007), au cours d’un meeting organisé par la
Coordination de l’opposition démocratique (COD, une
dizaine de partis).
Des responsables de la COD avaient mis en doute la version
officielle des circonstances dans lesquelles le
président Aziz a été blessé.
Fin octobre, un soldat mauritanien présenté comme
l’auteur du tir accidentel était apparu à la
télévision nationale pour témoigner de sa
bonne foi.
« Les circonstances (de l’accident) sont très
claires, il n’y a pas de dessous », avait lui-même
assuré M. Aziz à la chaîne de
télévision France 24, qualifiant de « pure
imagination » toute autre explication que celle du tir
« par erreur » d’un officier.
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