François Hollande recevait, samedi 17 novembre, pour la première fois à l’Elysée Ahmad Moaz al-Khatib, le nouveau chef de l’opposition syrienne, avec la volonté d’accroître l’aide occidentale aux forces opposées à Damas, via éventuellement des livraisons d’armes.
A l’issue d’un entretien, le chef de l’Etat a assuré que Paris allait accueillir un « ambassadeur » de la nouvelle Coalition de l’opposition syrienne. Ahmad Moaz al-Khatib a assuré que le futur gouvernement que la coalition doit former comprendrait « toutes les composantes de la Syrie« , notamment des « chrétiens et alaouites », a ajouté François Hollande.
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Lors de sa première conférence de presse, mercredi, le chef de l’Etat s’était singularisé par rapport à ses alliés occidentaux en reconnaissant la nouvelle Coalition de l’opposition comme « seule » interlocutrice en Syrie et en évoquant l’éventualité de lui fournir des armes. Un embargo européen sur les armes à destination de la Syrie interdit jusqu’à présent une telle perspective.
En étant le premier chef d’Etat occidental à recevoir les nouveaux dirigeants de l’opposition, François Hollande franchit une étape de plus dans sa stratégie diplomatique offensive face au conflit syrien.
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Ces mêmes opposants syriens ont été reçus vendredi à Londres mais à un niveau inférieur, par le chef de la diplomatie britannique, William Hague. Jugeant « encourageantes » ses discussions, M. Hague a indiqué que Londres pourrait se prononcer dans « les jours prochains » sur la reconnaissance de la Coalition comme seul représentant du peuple syrien.
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