La tentative d’assassinat manquée du président Azali par un jeune militaire a déclenché une vague de réactions aux Comores. Le lendemain de son arrestation, ce jeune homme a été déclaré mort par les autorités, une nouvelle qui a suscité une vive indignation au sein de la population. Beaucoup accusent les autorités d’avoir éliminé le jeune sans lui accorder un procès équitable, alimentant ainsi la colère et les spéculations.
Cependant, un autre incident est venu attiser cette colère populaire. Un notable d’une soixantaine d’années, interrogé par des journalistes après l’attaque, avait exprimé son souhait de voir le jeune assaillant exécuté. Ses propos, captés dans une vidéo devenue virale, ont profondément choqué l’opinion publique.
« Comment peut-on souhaiter la mort d’un enfant ? » s’interrogeaient certains internautes. « C’est inhumain ! » ont dénoncé d’autres. Certains ont même déclaré : « Ce qui est arrivé à ce jeune devrait t’arriver à toi ou à ton enfant pour que tu comprennes la douleur de perdre un enfant. »
Face à la vague d’indignation provoquée par ses propos, l’homme en question a décidé de s’excuser publiquement dans une nouvelle vidéo. Il y reconnaît avoir été emporté par l’émotion et admet que ses propos ont blessé de nombreux Comoriens, en particulier la famille du défunt. Il explique que ses propres enfants l’ont interrogé sur ses déclarations, lui demandant : « Papa, pourquoi as-tu parlé ainsi ? »
Dans sa vidéo d’excuses, il a demandé pardon à tous ceux qu’il a offensés, et plus particulièrement à la famille du jeune militaire décédé. Il dit avoir pris conscience de la gravité de ses paroles et du tort qu’elles ont causé, tant à l’échelle personnelle que collective.
ANTUF Chaharane
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