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«J’ai à cœur de contribuer au développement des Comores»

Dans une interview exclusive accordée à Al-watwan, le nouvel ambassadeur du Royaume d’Arabie Saoudite en Union des Comores dit nourrir pleines d’ambitions et vouloir contribuer au développement du pays. Dr Atallah Zayed A. Al Zayed voudrait également poursuivre les projets que lui a légué son prédécesseur et souhaiterait en faire autant pour “laisser son empreinte et marquer l’histoire”.

L’Arabie Saoudite a célébré la semaine dernière sa 91ème journée nationale. En quoi cette année est particulière ?

Le royaume d’Arabie Saoudite ne cesse de grandir de jour en jour et depuis quelques années le pays a fait un grand pas dans le domaine de la technologie. Nous avons pu constater que depuis un certain temps, de nombreuses sociétés s’appuient sur ces acquis pour avancer. L’administration en ligne permet de réduire les coûts et d’économiser du temps et des efforts afin d’améliorer les performances du gouvernement. Cette année notre ambition est d’accompagner les Comores comme ça a toujours été le cas dans ce domaine afin de contribuer aux ambitions prônées par le chef de l’Etat, Azali Assoumani de faire des Comores un pays émergent à l’horizon 2030.

Cela fait six ans depuis l’ouverture de l’ambassade du Royaume aux Comores. Quel regard portez-vous sur la coopération entre Moroni et Riyad ? Et comment l’évaluez-vous ?

Les relations entre le Royaume d’Arabie Saoudite et l’Union des Comores ne datent pas aujourd’hui. L’ouverture de l’ambassade est venue couronner ces liens qui remontent avant l’indépendance de la République, renforcer la coopération et faciliter la communication et les échanges.
Beaucoup de projets ont été mis en place et il est de mon ressort, en tant que nouvel ambassadeur, de les poursuivre afin de renforcer les liens qui unissent les deux pays. Depuis 2019, d’énormes efforts ont été déployés, à savoir les tronçons Hahaya-Mitsamihuli et Dindri-Lingoni pour ne citer que ceux-là. Les sept écoles sont en phase de finition et les hôpitaux construits faisaient aussi partie de tant de projets qui étaient à l’étude. Six ans après, nous avons cette ambition d’accompagner les Comores dans cet élan.

L’Arabie Saoudite à travers le Fonds Saoudien pour le développement (Fsd) a financé depuis 1975 plusieurs projets de développement. Le constat fait, c’est qu’il y a peu de visibilité. Pourquoi et qu’est-ce que vous envisagez pour qu’il y ait plus d’impact et de visibilité des actions du royaume dans le pays ?

Les projets financés par le Royaume sont parmi les plus influents et touchent le citoyen ordinaire. Mais je crois qu’il est important de souligner le rôle que doivent jouer les médias à cet égard. Car l’attention portée par les médias aux projets déjà réalisés contribue au développement et incite toutes les parties à déployer les efforts nécessaires pour faire avancer l’économie. Tout ce dont nous investissons ou nous réalisons, nous avons toujours fait appel à la presse et ceci dans le but que cela soit visible, pour que la population le sache. Mais il doit y avoir de l’objectivité dans la presse, pas seulement pour les projets financés par le Royaume, mais de tous les partenaires. Après des discussions menées avec quelques membres du gouvernement à ce sujet, ils m’ont promis de s’entretenir avec les différents organes de presse pour se pencher sur cette question et faire en sorte que nos efforts ne soient pas vains.

Le royaume à travers toujours le Fsd a accordé au pays une enveloppe de près de 80 millions de dollars pour le financement des projets de développement. Quels sont les secteurs bénéficiaires ? Et comment évaluez-vous la capacité du pays à absorber ce fonds ?

Comme évoqué tantôt, des sommes considérables ont été mobilisés pour divers projets, et nous nous sommes toujours focalisés sur les infrastructures routières, la construction des écoles et hôpitaux, et nous étudions encore la possibilité d’attirer des investisseurs saoudiens à venir nous épauler, surtout dans le domaine industriel. Les sommes évoquées ont été utilisées pour la construction et la rénovation du centre hospitalier de Washili, mais aussi pour d’autres projets. Il existe effectivement de grands projets réalisés sur l’ensemble du territoire national depuis les années 80. Il est vrai qu’il y a certes des projets déjà réalisés mais d’autres aussi sont en cours. Le gouvernement Comorien, avec qui nous entretenons une belle amitié, a toujours été reconnaissant et cela nous encourage à en faire davantage.

L’appui que l’Arabie Saoudite apporte ces derniers temps dans des secteurs telles que les infrastructures routières, hydrauliques et scolaires constitue-t-il un tournant dans la coopération qui a été longtemps marqué par l’intervention des Ong saoudiennes ?

Je ne saurais dire que cela constitue un tournant étant donné que notre coopération avec les Comores ne date pas d’aujourd’hui. Nous avons réussi à mener à bien trois projets, à savoir les hôpitaux de Kwambani, Nyumashuwa et celui de Tsembehu à Ndzuani ainsi que la route du Roi Khaled ben Abdelaziz Al Saoud au sud de Ngazidja.
Et, comme je l’ai dit, d’autres sont en cours mais le royaume est prêt à aider ainsi que beaucoup d’Ong saoudiennes. Le royaume continuera à apporter son appui multiforme pour le bien-être du peuple frère.

En outre, le Royaume d’Arabie saoudite apporte chaque année une aide budgétaire. A l’époque du président Ikililou Dhoinine, 40 millions d’euros étaient destinés à payer les arriérés de trois mois de salaire. La dernière était pour l’année 2020, où l’Arabie saoudite a octroyé 5 millions de dollars. Cela a été investi dans la gestion et la lutte contre le virus du Corona, car ce soutien est arrivé à un moment où le pays enregistrait les premiers ncas.

L’Arabie Saoudite a aussi apporté une aide médicale comprenant du matériel de lutte contre le Covid-19 à hauteur de 750 milles dollars. Le Centre d’aide humanitaire et de secours du roi Salman a envoyé un groupe de médecins aux Comores, en coordination avec le ministère de la Santé, pour effectuer des examens médicaux gratuits sur les patients. Un groupe de médecins comoriens se spécialisent actuellement en Tanzanie avec le financement du Royaume. De même, les univercités saoudiennes accordent chaque année un certain nombre de bourses aux étudiants comoriens . Cette année l’ambassade a délivré une quarantaine de visas aux étudiants comoriens, sachant que l’étudiant reçoit la bourse après son inscription sur le portail électronique de de l’ universités saoudienne de son choix.

Vous venez justement de prendre fonction en tant que nouvel ambassadeur aux Comores. Quelles sont vos priorités?

La tâche d’un diplomate est principalement axée sur le développement et le renforcement des relations existantes afin d’obtenir plus de résultats pour servir les intérêts communs des deux pays.Dans la mise en œuvre des directives de notre leader le roi Salman bin Abdelaziz et le prince héritier, je travaillerai de manière à renforcer ces liens et à suivre les accords conclus entre nos deux pays notamment pour la mise en œuvre des projets convenus.

Je souhaiterais tisser un véritable partenariat entre les hommes d’affaires dans le domaine de l’industrie, du commerce et des affaires en encourageant les investisseurs saoudiens à réaliser des projets prometteurs aux Comores. Nous espérons que l’Union des chambres de commerce et d’industrie des Comores offrira les facilités nécessaires à cet égard.

Je tiens à rappeler que nos portes restent grandement ouvertes et j’aimerais souligner qu’il serait plus judicieux pour le citoyen ou les journalistes de s’adresser directement à l’ambassade ou au consul pour d’éventuelles précisions surtout en ce qui concerne le Hajj et la Umra.

Yahya Zakaria / Alwatwan

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1 commentaire sur «J’ai à cœur de contribuer au développement des Comores»

  1. Le bien être des comoriens n’a jamais été votre soucis. Vous avez été et vous êtes encore des esclavagistes. Voue êtes animés par la volonté de dominer les peuples par l’argent et si besoin par le terrorisme international. Enfin, vous vous êtes engagés à acheter les consciences divergentes et si nécessaire les supprimer. KASHOGUI en est le dernier exemple macabre connu. Vous ne voyez l’amitié qu’en terme de soumission. Par soumission, AZALI a fait de BAPALE ce que MBS a fait de K. Alors, les Comores n’ont pas besoin de vos ruses et mensonges criminels pour se développer. On vous a identifié depuis les crimes contre l’humanité dont vous brillez, sombrement, au YEMEN et le terrorisme masqué que vous rependez dans le monde sous le pseudo de soutien islamique des peuples musulmans. De votre façon de voir et de faire on en veut pas. Commencez par respecter vos compatriotes, abolir l’esclavagisme, vous soumettre à la souveraineté nationale par le dc du système royal qui n’a aucune raison d’être pour enfin tenter de parler de contribuer à aider on ne sait qui à se développer. Paix à son âme, MUHAMMAD doit souffrir de vos actes sataniques.

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