Plusieurs commerçants demi-grossistes haussent le ton face à la flambée des prix des produits de première nécessité et des matériels de construction chez les grossistes. Said Hassane manifeste son désarroi face à cette situation compliquée et pense que certains magasins risqueraient de fermer ses portes.
L’envolée des prix des produits de première nécessité et des matériels de construction chez les grossistes n’est pas du tout à la portée des demi-grossistes. Variation de prix du jour au lendemain. Une situation qui entraîne un déséquilibre chez les demi-grossistes. « Nous, les gérants des PME, vivons dans une situation difficile marquée par la montée en flèche des prix de la farine, de l’huile, du sucre, entre autres. Nous achetons, par exemple, des cartons d’huile de marque Filma à valeur de 11 000 kmf le carton. Pourtant, auparavant, un carton de Filma coûtait 6 500 à 7 000 kmf. Alors, pour acheter 100 cartons de Filma, il faudra donc avoir 1 100.000 kmf. Je n’ai pas la possibilité d’avoir cette somme grandiose. Je risquerai d’acheter 50 cartons au lieu de 100. Je possède 15 salariés. Pourtant, j’achète ces cartons que je n’aurai plus de bénéfice mensuel. Je dois donc payer les employés sans bénéfice. La somme qui entre dans ma caisse sera réservée au paiement de ces salariés. Avec cette situation difficile, plusieurs petites et moyennes entreprises risqueraient de tomber en faillite », a expliqué Saïd Hassane, un commerçant.
En ce qui concerne les matériels de construction, Said Hassane a précisé qu’une tonne de ciment est fixée à 85 000 kmf. Mais, le citoyen reçoit la tonne de ciment chez soi à une valeur de 100.000 kmf. « On achète une tonne de ciment, à Moroni, à 85 000 kmf mais, lors de la livraison, le citoyen paie en totalité 100.000 kmf. Pour bien préciser, 85 000 kmf la tonne, 10.000 kmf le frais de transport et 2 500 kmf pour payer les dockers. Alors, je bénéficie d’une somme de 2 500 fc », a-t-il précisé.
Abdoulandhum Ahamada / Al fajr
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