
Une rumeur troublante circule actuellement sur Internet concernant Maître Mahmoud, éminent avocat et candidat à la présidentielle de 2019, connu pour son rôle actif dans l’opposition. Lancée par un individu basé à Dar es Salam, la rumeur allègue que Maître Mahmoud aurait été financé par des étrangers pour orchestrer la libération de Sambi, un autre opposant, mais aurait détourné ces fonds à des fins personnelles.
Abdallah Agwa, journaliste chez FCB KFM, apporte une perspective supplémentaire. Il révèle que, selon un informateur anonyme de 2019 lié aux affaires africaines, le Qatar aurait été le principal bailleur de fonds de cette opération. L’objectif aurait été de susciter une contestation populaire suffisamment importante pour encourager une intervention étrangère et changer la dynamique politique au profit de Sambi.
Selon Abdallah Agwa, sa source a affirmé que Maître Mahmoud et Mahmoud CBE, un entrepreneur comorien et membre actif de l’opposition, auraient été les principaux bénéficiaires de cette somme d’argent du Qatar lors d’une rencontre à Dar es Salam. Cet informateur a ensuite proposé à Abdallah Agwa de rencontrer lui-même les financeurs qatariens pour obtenir la somme nécessaire afin de provoquer une contestation. Il expliquait qu’une fois la contestation lancée, les financeurs et d’autres pays complices pourraient intervenir pour libérer Sambi et renverser Azali du pouvoir.
Abdallah Agwa a répondu qu’il réfléchirait à cette proposition, mais a rapidement jugé l’affaire suspecte et n’a pas donné suite. Ses doutes se sont confirmés en 2024 lorsqu’il a reconnu cet homme lors d’un meeting de campagne d’Azali, vêtu de T-shirts à l’effigie du président candidat. Il a alors compris que cet individu travaillait en réalité pour Azali, ce qui confirmait que toute cette histoire était une manipulation visant à discréditer l’opposition.
Abdallah Agwa conclut que les accusations contre Maître Mahmoud et Mahmoud CBE sont probablement le résultat d’une campagne de désinformation orchestrée par le camp d’Azali. Cette affaire souligne la complexité des enjeux politiques aux Comores et la nécessité de vérifier les informations avant de tirer des conclusions.
ANTUF Chaharane
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